Ce soir, à la gare d'Austerlitz, les oiseaux de nuit côtoient les voyageurs du jour. Tous guettent le panneau d'affichage des trains, tous en retard. Au dessus d'eux, le bruit d'une scie circulaire tranche avec le silence de la foule aveulie par la chaleur. Perchés à bonne distance et dans leur tenue de sécurité, des travailleurs s'affairent encore sur d'étranges projets. Sont-ils en train de construire la ligne sous nos yeux ?
Après 40 minutes d'attente, les wagons couchettes finissent par arriver en gare. Bientôt le train quitte Paris dans la nuit étouffante. Rendez-vous à Toulouse, au lever du soleil !
C'est une journée qui commence rue Crémieux, et se termine au Sacré-Cœur. (Ou Lille et Lille, c'est selon.)
Entre-temps, de nombreuses stations de métro, les principales gares parisiennes, plusieurs arrondissements. Une épopée. Et partout, du monde. Parfois quelques heurts. Mais laisse-moi te faire croire, au moins un peu, que j'étais à Paris pour me promener au parc Monceau. ...Juste le temps de trier mes photos de manif' :) Paris à petites doses. Toutes petites doses. Paris en petit comité. Aux bureaux ou aux studios. Avec ou sans bonnettes. Toujours vos sourires, parfois vos encouragements. Je crois qu'il suffit que je vous voie, pour -déjà- me sentir comme chez moi.
- Merci ! - Avec plaisir. Et peut-être à bientôt alors ;) Avec plaisir. A la prochaine Paris. #Diapo Je voulais juste un ticket de tram pour me rendre au château (Non. Pas celui auquel tu penses. Un autre. Forcément. Il y en a tellement ! La ville aux cent clochers, mais pas que.) ... Et c'est pas le truc le plus facile à trouver ici, un ticket de métro/tram. J'ai dû remonter quelques rues, trouver un débit de tabac (déjà plus fréquent que des bornes...). "Dobrý den." Deux minutes plus tard, retour vers la station.
...Du bruit. De la musique et des cris. Du monde. Quelque part, proche. Et encore hors d'atteinte. Je continue de descendre, je verrai sûrement mieux au croisement ! Ce vieux réflexe. Ce vieux réflexe d'aller voir. D'y aller. Je suis pas chez moi, je comprends même pas leur langue, pourquoi je fais ça ? Pourquoi je me dirige vers le bruit ? Devant moi, la foule arrive. En partie coiffée de têtes d'animaux, elle traverse le passage piéton au niveau de l'église svatého Antonína Paduánského. Les slogans sont en tchèque, je crois. La moitié des (nombreuses) pancartes sont en anglais. À peine quelques photographes, une poignée de policiers. On se situe où déjà niveau liberté de la presse ici ? (23e du classement RSF. Oui oui, loin devant la France et sa 39e place) ...Ils ont pas l'air méchant, j'y vais ! Une manif reste une manif. J'imagine. 9e "Veggie Parade" annuelle de Prague. |