Les coulisses de MusikaNantes : la série initiatique du Vlipp sur des artistes émergents de la scène nantaise.
Les manifestants sont venus équipés. C’est à midi que l’alarme climatique doit résonner. Là, ils se déchargent, tapent sur des casseroles ou dans leurs mains, actionnent des sirènes, crient. En pleine Cop24, ils dénoncent l’actuel état d’urgence climatique.
Beaucoup sont venus en famille : de nombreux enfants sont présents. Avant le départ de la marche pour le climat , on répète des slogans en musique. Des participants de tout âge décorent les sols des nefs à la craie, certains y marquent leurs espoirs, leurs souhaits. D’autres, rassemblés au pied de la scène, préparent une soupe pour réchauffer les manifestants nantais. Ici, la consigne est donnée et acclamée par la foule : "S’il y a des violences, on s’en va." … Le parcours prévoit de passer à proximité de Commerce, où celles et ceux qui le souhaitent pourront rejoindre le mouvement des gilets jaunes prévu le même jour. A Strasbourg, samedi 8 septembre, environ 5000 personnes se sont rassemblées Place de la République pour prendre part à une marche pour le climat. "On est plus chaud que le climat" Comme dans le reste de la France, les marcheurs se mobilisent pour montrer aux décideurs l'importance qu'ils accordent aux questions environnementales. Cet élan citoyen répond aussi à la démission - fin aout - du ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot. Petite particularité locale : dans la capitale alsacienne, des opposants au projet de Grand Contournement Ouest de la ville (GCO) ont rejoint l'action et composent le cortège de tête. Une quarantaine de tracteurs, également venus contre le chantier du groupe Vinci, referment la marche. De retour Place de la République, des élus opposés au projet d'autoroute appellent les marcheurs à déchirer et jeter leurs cartes électorales. Un signe de protestation contre une démocratie qu'ils estiment "bafouée". Lundi 10 septembre, les forces de l'ordre ont procédé au démantèlement de la ZAD du Moulin, à Kolbsheim, occupée contre le CGO.
Jeux de lumières à l'occasion du "Pfifferdaj" de Bischwiller. La fête traditionnelle née en 1686 est aujourd'hui un événement bisannuel très populaire dans la région. 10-12 août 2018, Bischwiller (Bas-Rhin)
Ce soir, à la gare d'Austerlitz, les oiseaux de nuit côtoient les voyageurs du jour. Tous guettent le panneau d'affichage des trains, tous en retard. Au dessus d'eux, le bruit d'une scie circulaire tranche avec le silence de la foule aveulie par la chaleur. Perchés à bonne distance et dans leur tenue de sécurité, des travailleurs s'affairent encore sur d'étranges projets. Sont-ils en train de construire la ligne sous nos yeux ?
Après 40 minutes d'attente, les wagons couchettes finissent par arriver en gare. Bientôt le train quitte Paris dans la nuit étouffante. Rendez-vous à Toulouse, au lever du soleil ! |